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BUCAREST contient une photographie prise à l’iPhone lors d’un voyage dans la ville du même nom à Noël 2016, bien avant le mouvement de contestation populaire sans précédent qui durera 13 jours dans toute la Roumanie. Elle propose une approche brutale, “amateure” - un terme fondamental à ma pratique -, utilisé au sens étymologique, « celui qui aime ». Ancrages contemporains, prémonitoires, elles relèvent de deux volontés distinctes : destruction, et réparation
BUCAREST reflète un univers mélancolique, tragique. C’est une ville où les marqueurs d’une période festive sont absents. Les gens sont écrasés par la misère et une absence totale de repères ; leur identité disparue, ils ne sont plus que les fantômes d’eux-mêmes. Posée au milieu d’une place centrale, entourée par Coca Cola, H&M et Adidas, il y a cette fontaine, parée des atours de Noël qui jamais ne s’allumeront. Je décide de la réinvestir de ses lumières de fêtes. Le tirage photographique est monté sur un boitier, percé de leds, qui viennent se positionner et éclairer les guirlandes restées éteintes. Mais ce n’est qu’une image. Et l’image que j’ai vu de Bucarest est celle d’une ville en ruine; c’est aussi la première fois que je suis confrontée aux restes d’une guerre contemporaine.

BUCAREST

Photograph printed on Dibond, clamps, wood, LED lights

106 x 87 x 30 cm

BIT 20 - BIENNALE DE l'IMAGE TANGIBLE

Plateforme, Paris. 2018

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